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Après deux matchs de poule et autant de succès, Elsenborn, qui affronte la République Tchèque ce samedi midi, est déjà sûr de disputer les quarts de finale
de l’Euro des villages de montagne disputé à Morzine (France).
Après avoir remporté son premier match de poule jeudi (5-1 contre la Suisse) dans des conditions dantesques (terrain inondé), Elsenborn a remis le couvert ce
vendredi contre l’Italie (2-3) et a, de ce fait, déjà validé son ticket pour les quarts de finale de l’Euro des villages de montagne.
Devant une belle délégation de supporters (ils étaient plusieurs dizaines dès jeudi et d’autres étaient attendus à partir de ce samedi), les joueurs
d’Elsenborn ont parfaitement géré leurs deux premiers rendez-vous et ont bien digéré leur voyage de douze heures débuté dans la nuit de mardi à
mercredi.
Le gardien de but Olivier Lecocq, dont l’histoire est assez particulière dans la mesure où il a joué à Malmedy B cette saison, a été l’auteur de plusieurs
arrêts déterminants. « Je suis là en dépannage. En fait, j’ai joué trois saisons à Elsenborn puis je suis allé à Malmedy cette
saison. Comme les deux keepers d’Elsenborn n’étaient pas disponibles (l’un travaille, l’autre est en examen), ils ont pensé à moi. J’étais fier qu’ils me
téléphonent et je viens ici pour m’amuser. »
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Olivier Lecoq et Jean-Marie Pfaff
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Le tout, sous les yeux de Jean-Marie Pfaff, l’ancien keeper international, qui coache l’équipe en duo avec Tommy Chiragarhula et n’hésite pas à prodiguer
ses conseils en allemand (il a joué six saisons au Bayern). « Jean-Marie Pfaff, c’est une légende, », reprend Olivier
Lecocq. « Il m’a dit de faire mes matchs et de jouer sans pression. J’ai l’impression que cela porte ses fruits et j’essaie de
faire le maximum. »
Sur un terrain très difficile à jouer, les germanophones, surnommés les Corbeaux, s’en sont très bien tirés. Pour la petite histoire, après les grosses averses
de jeudi, le terrain était sous eaux pour les premiers matchs. Pour assurer la continuité de la compétition, les organisateurs ont dû délocaliser les matchs du
matin et disposer des copeaux de bois sur la surface de jeu pour l’assécher et la rendre jouable pour l’après-midi. Nous sommes évidemment allés à la rencontre
de Jean-Marie Pfaff, qui nous a livré son commentaire. « C’est pour le plaisir ici. Certes le terrain n’est pas bon, mais en tant
que jeune joueur, j’évoluais aussi sur des surfaces pareilles. Je serai encore présent ce samedi et puis je rentre en Belgique ce dimanche. J’assisterai à
Belgique-Norvège. »
18.000 EUROS DE BUDGET
De son côté, Tommy Chiragarhula, l’entraîneur d’Elsenborn, oscillait entre deux sentiments : la satisfaction et une certaine amertume.
« L’ambiance est parfaite et on est sûr d’aller en quart de finale. Ceci dit, on a dû trouver 18.000 euros pour organiser ça;
quand je vois les autres pays comme la Russie, l’Autriche, l’Allemagne, la France ou la Suisse, c’est leur fédération qui leur paye le voyage, les
équipements, etc. C’est dommage que l’Union belge n’a même pas été capable de nous offrir 15 maillots ! Ils sont à nos frais aussi... Heureusement, la
Communauté germanophone nous a donné un coup de main et on a trouvé des sponsors. Merci aussi à Mario Mutsch, qui nous a donné un grand coup de
main. »
Pour en revenir à la compétition, Elsenborn est bien décidé à se donner toutes les chances. Un couvre-feu a été instauré à minuit et un entraînement est
programmé ce samedi matin avant de défier la République Tchèque à midi pour le dernier match de poule. Quel que soit le résultat, le club disputera les quarts
de finale cet après-midi.
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